Denis Ruellan
Denis Ruellan est professeur des universités à l'IUT de Lannion (Université de Rennes 1), membre du Crape (Centre de recherche sur l'action politique en Europe - UMR 6051 CNRS, Institut d'études politiques de Rennes, Université de Rennes 1). Il participe au Réseau d'étude sur le journalisme.
Circulant dans les milieux professionnels ces dernières années, nous sont souvent venus aux oreilles des propos, inquiets ou désabusés, sur un processus à l'oeuvre d'émiettement de la profession, victime de l'arrivée constante de nouveaux profils de moins en moins orthodoxes. Sous l'effet des transformations techniques (la simplification des outils), du développement des activités de communication des sources (de plus en plus compétentes), de la dérégulation des rapports de travail, le spectre des profils professionnels ne cesserait de s'étendre. Ces appréciations ont parfois trouvé écho dans la communauté des sociologues du journalisme ; Erik Neveu notamment voit "un éclatement croissant du milieu" (Neveu, 2004), poursuivant les appréciations de Jean-Marie Charon (1993) qui parlait de "cartes de presse" au pluriel.
(...)
Comme il a souvent été remarqué, la loi ne définit pas le journaliste par la nature de ses activités, mais par les conditions d'exercice de celles-ci : elles doivent être majoritaires, il y a incompatibilité à exercer simultanément certains métiers, le travailleur est dans un lien de subordination, l'entreprise doit être médiatique. Nous avons donc observé comment la jurisprudence applique actuellement ces critères. Nous avons ajouté un cinquième item : la nature de l'activité ; en effet, si le législateur n'a pas défini au fond ce qu'est le journalisme, les tribunaux ont souvent le devoir de se prononcer sur cet aspect, et ce que la loi s'est refusée à dire finit par être déterminé par la jurisprudence...
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